I Have Forgotten The Night ………… Joël Andrianomearisoa

Joël Andrianomearisoa, "I Have FORGOTTEN The NIGHT" -Venice Biennale Venise 2019

I HAVE FORGOTTEN THE NIGHT

[J’ai oublié la nuit]

Une installation de Joël Andrianomearisoa

Madagascar Pavillon – 58e Biennale de Venise 2019

 

Commissaires Rina Ralay-Ranaivo et Emmanuel Daydé

Création sonore Lalao Rabeson et Joël Andrianomearisoa

Production Kantoko & Revue Noire associations

 

 

« Et nous avons des nuits plus belles que vos jours »

Jean Racine 

 

Matérialisant son voyage " Traduit de la nuit " [titre d'un recueil de Jean-Joseph Rabearivelo] au travers de papiers déchirés d’amour et de mort, Joël Andrianomearisoa déploie l’immatériel du monde invisible, en retournant le monde ailleurs, quand le soleil de fer s’oublie dans l’azur de la nuit, quand la lumière noire ne fait plus naître le jour. Amoureux 'du sol différent de trois vergers contraires : l’Europe froide, l’Inde au ciel rose et bleu et l’Afrique source limpide et profonde' (Rabearivelo), Andrianomearisoa n’a de cesse de rassembler les opposés cardinaux qui le constituent en d’élégantes figures abstraites et mélancoliques, tissées de matériaux naturels mangés d’ombre et de lumière.

 

Enfant des nuits de 'Iarive la morte' comme d’un 'año de amor' dans les rues de Madrid, promeneur solitaire rêvant depuis les bars et restaurants parisiens jusqu’aux rives du sommeil du Bosphore ou à l’horizon infini de Cotonou, l’artiste sans frontières confère une infinie nostalgie à la modernité du carré en exhalant la sentimentalité de la matière. Chargé d’édifier le premier pavillon de Madagascar à la Biennale de Venise, Joël Andrianomearisoa rend hommage non à un pays mais à la majesté de l’outrenoir et à ses errances tristes qui se plient, se déplient, se découpent, se chantent et se rient quand vient la mélancolie. « La géométrie d’un angle est un point de non-retour pour habiller le présent » assure-t-il.

 

Songeant presque à sa terre lointaine, l’artiste décompose le palais d’Ilafy, première demeure royale sur la douzième colline sacrée d’Imerina, en séparant les lourdes planches de palissandre noires, pour les assembler en neuf ciels organiques, qui tombent en cascade obscure de sacs, de cordes et de cendres. Du souvenir perdu de la case royale surgit un tombeau pour 500 000 soldats à Ecbatane, une caverne allégorique de Platon, un labyrinthe des passions, un théâtre d’affections. Des lames éventrées qui tombent du ciel en vagues de suie et de pluie sourdent les brumes grises et blêmes de la Creuse expirante ou encore les parois entaillés et ravinés de pleurs du lac des amoureux de Tritriva. Ramenant l’au-delà à l’en deçà.

 

Rina Ralay-Ranaivo et Emmanuel Daydé, commissaires du Pavillon Madagascar

 

 

LE LIVRE 'I HAVE FORGOTTEN THE NIGHT'

DE JOËL ANDRIANOMEARISOA

édité par Revue Noire à l'occasion du Pavillon Madagascar,

présente son travail à la Biennale de Venise accompagné d'une large monographie de 170 œuvres [voir ICI]

 

 

La 58e Biennale de Venise – 11 mai – 24 novembre 2019

www.Venice Biennale

#BiennaleArte2019

 

 

Madagascar Pavilion à l'Arsenale

www.madagascarpavilionvenice.org

#MagagascarPavilion

#Ihaveforgottenthenight

#JoelAndrianomearisoa

 

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